Le Système Hygiénique. Volume II

Orthotrophie. Chapitre XII

Les céréales



Écrit par le Docteur Herbert Shelton, qui mena une maison de santé et de jeûne au Texas.

Orthotrophie est dans le domaine public, disponible gratuitement sur Internet en anglais.



Les céréales, d’après Cérès, la déesse de la moisson, sont des grains. Avoine, blé, seigle, riz, orge, millet et de similaires graines d’herbes, utilisées comme aliments, sont appelées céréales. Elles poussent et mûrissent en courtes saisons, peuvent être cultivées dans des endroits du monde qui ont des saisons courtes de pousse, elles pousseront presque partout, pourraient être produites avec un minimum d’effort et se conserveront presque indéfiniment. Pour ces raisons elles ont été le point d’appui de populations entières, malgré les nombreuses objections qui peuvent être données à leur utilisation. Jusqu’aux temps récents modernes, elles étaient utilisées presque entièrement comme grain complet et non comme produits raffinés.

Je ne devrai pas à avoir à rappeler à mes lectrices et à mes lecteurs que les seuls produits à base de grain qui pourraient être autorisés dans le régime d’un-e individu-e intelligent-e et informé-e sont les grains complets à l’état sec. Mais après que cela ait été dit, il est nécessaire d’émettre un avertissement contre l’utilisation des grains dans le régime Hygiénique. Au mieux, les grains sont des articles alimentaires inférieurs et ils ne forment certainement pas une partie du régime normal de notre espèce. Chaque femme, homme et enfant dans le pays sera bien mieux en les laissant en dehors de leur régime.

Le Docteur Emmet Densmore fut le premier à s’élever contre l’utilisation des produits céréaliers. Il attira l’attention sur le fait que nous sommes une espèce animale frugivore, inadaptée à l’utilisation des céréales, et imputa beaucoup de conséquences funestes à l’emploi des grains, même des grains complets, comme aliment. Il déclara le pain être le « soutien de la mort » au lieu du « soutien de la vie » comme on en réfère habituellement.

Considérant notre espèce une espèce fruitarienne et trouvant que les fruits (mûrs) contiennent plein de sucre, mais peu ou pas d’amidon, tandis que le régime de la civilisation, de céréales et de légumes, est principalement de l’amidon, il commença à enquêter encore plus sur le sujet. Il trouva bientôt que l’amidon nécessite bien plus de temps et d’énergie à digérer que le fruit, et que les céréales sont le plus difficile de tout à digérer. « Les fruits sont les meilleurs, les céréales sont les pires » il déclara. Il mentionne, de façon approbative, le Docteur Evans en disant : « « Les aliments céréaliens et farinacés forment la base du régime des soit-disant végétarien-ne-s, qui ne sont pas guidé-e-s par aucun principe direct, sauf qu’elles et ils croient que manger de l’aliment animal est incorrect. Pour cette raison les végétarien-ne-s ne jouissent pas d’une meilleure santé, et ne vivent pas plus longtemps que les individu-e-s de leur entourage ». » [Note du Traducteur : Il faut comprendre cette phrase dans son contexte historique. De nos jours des fruits et des légumes de qualité sont beaucoup plus disponibles et des études scientifiques ont montré qu’en moyenne les végétarien-ne-s jouissent d’une meilleure santé et vivent plus longtemps.]

Déclarant notre espèce ne pas être naturellement un animal mangeur de grain, Densmore dit : « Les seuls animaux dont on pourrait dire qu’ils soient vraiment des mangeurs de grains sont les oiseaux. Beaucoup d’espèces d’oiseaux mangent une portion considérable de graines d’herbe (et toutes les céréales sont développées de l’herbe) * * * les oiseaux sont les animaux pour qui les graines de féculents sont l’aliment naturel, et les oiseaux ont somme toute un appareil digestif différent des autres animaux. » Même les oiseaux ne nourrissent pas leurs progénitures de grains – « Ils nourrissent généralement leurs progénitures d’insectes et de mollusques, pendant qu’ils se nourrissent de fruits et de graines, » déclare Densmore.

Les écureuils sont souvent forcés, à cause du manque d’aliment, de manger des céréales. Ils et elles détachent avec leurs dents le bout contenant le germe et le mangent, laissant le reste du grain. Berg dit « les protéines de la plupart des graines, et particulièrement celles des céréales, sont particulièrement caractérisées par un caractère inadéquat dû au manque de cystine et de lysine. De la même façon, c’est une caractéristique commune des graines, non seulement de contenir un excès d’acide, mais aussi de présenter une carence en calcium. Car le calcaire est presque toujours présent dans le sol, de façon que les graines n’ont pas besoin de contenir plus de calcium que ce qui est requis pour subvenir à la croissance de la première radicelle. Dans les organismes animaux, par contre, le besoin pour du calcium est très grand. Les céréales, en conséquence, en laissant à part le fait qu’elles contiennent un excès d’acide, sont en fait l’aliment qui convient le moins que nous pouvons imposer à l’organisme animal en croissance. La meilleure preuve de ceci est que même les oiseaux graminivores récoltent des insectes pour nourrir leurs jeunes. Les oisillons de la plupart des oiseaux les plus strictement végétaliens sont carnivores. »

Tous les expérimentateurs semblent trouver que le régime si vanté de céréales est inadéquat. Funk, Simmons, Pitz, Hess, Unger, Hart, Halpin, Steenbock, Davis, Hogan, Mendel, Wakeman, Parsons et d’autres de même importance sont d’accord avec Berg qui est d’accord avec Densmore. L’avoine est carencé en sels basiques. Le blé est carencé en sodium et en calcium, tandis que le germe du blé est inadéquat comme facteur de croissance. Le riz est carencé en sels, et particulièrement en calcium. Il ne contient pas assez de calcium pour soutenir un pourceau adulte. Il est aussi carencé en sodium et en chlore. Ils manquent tous d’iode.

La carence minérale est une faute courante dans le régime de jeunes animaux nourris principalement de céréales et les fermiers et les éleveurs savent depuis longtemps que leurs animaux doivent avoir de l’herbe et d’autres aliments verts – qu’ils et elles ne seront pas bien florissant-e-s de santé avec un régime que de céréales. ...

« Nous avons appris, » dit Berg, « que toutes les céréales ont certains défauts que l’on peux considérer comme caractéristiques de ces nutriments. En ce qui concerne les sels inorganiques, elles sont carencées en sodium et en calcium ; elles sont aussi fournies pauvrement en souffre organiquement combiné et en bases généralement ; mais elles contiennent une surabondance de créateurs d’acide inorganiques et de potassium. Les céréales sont aussi pauvres en A, B et C, la pauvreté étant plus marquée en proportion à la finesse de la farine. Finalement, les protéines des céréales sont toujours inadéquates ; elles manquent dans une certaine mesure d’acides aminés avec anneaux, et sont particulièrement pauvres en lysine et cystine. »

L’assertion, si fréquemment entendue, que le blé complet est un aliment parfait, est une déclaration insensée de vendeurs trop enthousiastes. Il y a quelques années, une connaissance de l’auteur fit un effort pour marcher de New York à San Francisco avec un régime de seulement de blé complet cru. Avant de commencer, cependant, il me consulta et je lui conseillai de ne pas le tenter, mais d’avoir une abondance de laitue et de céleri et quelques fruits en plus de son blé. Il ne voulait pas entendre parler d’un tel plan. Le blé complet est un aliment parfait et il allait prouver que quelqu’un pouvait accomplir une telle marche avec un régime de blé complet. Il n’alla pas plus loin avec son blé que George Hassler Johnston alla avec son régime d’eau (jeûner) avant qu’il découvrit que le grain de blé complet n’est pas le régime parfait que les exploiteurs d’aliments de « santé » et les diététiciens amateurs disent qu’il est.

« C’est connu depuis longtemps, » dit Berg, « que quand les herbivores, et plus encore quand les rongeurs, sont nourris exclusivement de grain, l’acidose s’ensuit rapidement. Pour des lapins avec un régime de maïs, par exemple, l’urine acide contient bien plus de phosphore que ce qui est introduit dans l’alimentation. (Montrant que le phosphore est en train d’être perdu des tissus de l’animal. -- Auteur). * * * Les rats, encore, peuvent endurer seulement un régime de grain exclusif pour une courte période, succombant rapidement à un tel régime. Un ajout abondant de protéines au grain n’aide pas. Hogan, cependant, nous dit qu’un ajout d’alcalis préserve la vie et a un effet merveilleux pour favoriser la croissance. »

McCollum nourri des rats avec un régime restreint à des grains – seulement une sorte de grain à la fois étant utilisé – et trouva qu’ils devinrent agités, irritable et appréhensifs. Ils étaient « nerveux, » plutôt que « plein d’entrain ». Il penche à croire que le caractère récalcitrant du cheval qui « ressent son avoine » est dû au fait qu’il souffre d’une « attaque » des nerfs ; qu’il montre une irritabilité et une appréhension pathologique, plutôt qu’une activité saine.

Il y a des végétalien-ne-s qui pourraient être plus correctement appelé-e-s céréalien-ne-s ; c'est-à-dire, ils et elles enlèvent la chair de leur régime et lui substituent de grandes quantités de céréales donc. Généralement ils et elles font cela parce qu’on leur dit que le blé complet, par exemple, est un aliment presque parfait – « a tous les éléments que le corps a besoin en à peu près correcte proportion. » Ces gens non seulement consomment trop de céréales à cause desquelles ils ou elles souffrent, mais ils et elles mangent leur céréales sous des formes qui tendent à fermenter avant qu’elles ne soient digérées.

Prenez par exemple, le plat de bouillie d’avoine bouilli, auquel a été ajouté du lait et du sucre, si couramment mangés. C’est une des pires abominations qui fut avalée dans la gorge humaine. C’est pratiquement indigeste. Pas de salive ni de ptyaline sont déversées sur un tel plat et il pourrait rester dans l’estomac des heures, ne subissant aucune ou très peu de digestion, avant qu’il ne soit autorisé à passer dans l’intestin. La fermentation est inévitable. Le blé concassé, trempé et bouilli, et servi ensuite avec du lait et du sucre, du lait et du miel, du lait et des fruits doux, est tout autant indigeste.

Le repas d’avoine, ou le blé concassé ou d’autres céréales trempées ou bouillies ne subissent pas une digestion salivaire, même quand, et si, mangées sans lait ni sucre. Quand elles sont mangées dans la combinaison habituelle, la digestion est doublement impossible.

Les aliments de céréales en flocon (plusieurs types de corn flakes et d’autres aliments de ce genre) sont beaucoup utilisés. L’analyse chimique montre qu’elles ont une abondante valeur alimentaire, pourtant, en réalité, elles ne sont surtout que du charbon de bois. On dit qu’elles sont déjà cuites et prédigérées. C’est un faux raisonnement dont le public doit se défaire en prenant de l’age. Elles sont comprimées entre des rouleaux à une chaleur intense et sont rendues pratiquement sans valeur comme aliments.

Le blé complet tout seul ne soutiendra pas la vie, la santé et la croissance d’une manière idéale. Après une période plus ou moins courte ou longue d’un tel régime, le taux de croissance se relâche à moins, qu’en plus du blé complet, l’animal soit aussi nourri de quelques aliments verts. De plus, si la croissance doit continuer d’une manière idéale, le montant d’aliments verts doit être plus grand que la quantité de blé complet. Les expériences de Hasting servent seulement à corroborer la justesse des observations de toujours des fermiers que leur chevaux, mulets, etc., doivent être nourris d’herbe ou d’autres aliments verts et ne peuvent être nourris exclusivement avec des grains ou d’autres aliments secs pendant toute période de temps considérable sans dommage.

Le blé est la céréale qui est la plus créatrice d’acide de toutes les céréales. L’avoine semble avoir le pire effet sur les dents. Le riz qui est probablement la meilleure des céréales, est l’article alimentaire de base dans le régime de plus de la moitié des habitant-e-s humain-e-s du monde. Des cas de béribéri chez des individu-e-s de notre espèce ont été rapportés dans lesquels du riz complet et non du riz poli constituait la majorité du régime.

J’ai de façon répétée fait référence aux dangers d’essayer de nourrir notre espèce d’après les résultats d’expériences sur les autres animaux. Car, comme dit Berg, « Le même nutriment a des effets très différents sur différentes espèces d’animaux. » Le maïs est prouvé être inoffensif à la volaille et aux pigeons. Les rats maintiennent leur santé avec. Il produit une polynévrite sévère pour les lapins et le scorbut pour les cobayes. Les porcins nourris de maïs meurent de malnutrition générale. Les volailles nourries avec du blé maintiennent leur santé tandis que les porcins et les rats développent une polynévrite avec ce régime, et les cobayes développent le scorbut là-dessus.

Berg dit : « Les réactions variées de différentes espèces d’animaux à un régime identique reste encore une énigme complète, et à mon avis une attention insuffisante a été donnée à ce sujet. De façon générale il semblerait que les oiseaux graminivores ont une santé florissante avec des grains complets, mais souffrent de polynévrite quand le grain est décortiqué. Chez les mammifères, par contre, nourrir de grain pourrait engendrer la polynévrite dans certaines circonstances, particulièrement chez les rongeurs (sauf pour le rat omnivore), qui sont très prédisposés à l’acidose. Chez beaucoup de mammifères, pourtant, un régime de grain induit le scorbut au lieu de la polynévrite ; tandis que quelques animaux périssent de malnutrition générale due à l’apport inadéquat de nutriments inorganiques dans le grain. Quand le grain a été décortiqué à fond, presque tous les animaux, notre espèce comprise, deviennent affligés de polynévrite. Est-ce que ces variations sont dues aux besoins variés en ce que qui concerne les vitamines ; ou est-ce que les désordres polynévritiques sont dus à l’absence de diverses vitamines, lesquelles agissent différemment dans différentes espèces d’animaux, ou sont essentielles aux différentes espèces à un degré qui varie ? »

Cette dernière question de Berg ignore complètement les carences minérales du grain et les besoins variés des animaux divers pour ces minéraux. Il ignore complètement l’individualité de l’organisation et des fonctions des diverses espèces. Cela est suffisant pour nous, à ce point, pour que nous notions les maux du régime principalement de grain et la confirmation des déclarations faites plus tôt par Densmore. Pendant que les volailles ont une santé florissante avec un régime de grain (cela est vrai seulement pour les volailles adultes), nous devons ne pas négliger le fait que dans un état naturel les oiseaux graminivores consomment tous de grandes quantités d’herbes vertes, et même consomment la plupart des graines ou des grains dans leur état vert ou « laiteux », quand ils sont alcalins et non acides.

Le maïs en épi, quand il est vert et pousse encore, contient presque pas d’amidon, mais un sucre considérable. Durant les deux ou trois dernières semaines de sa période de maturation, le sucre est converti en amidon qui, contrairement au sucre, est insoluble (N.d.T. : à 80%) dans l’eau et donc pas fermentable aisément. Ce qui est vrai du maïs en épi est vrai des autres grains.

Le maïs vert n’est pas classé comme un amidon, un féculent. Il se classe relativement haut comme aliment formant de l’alcalin. Quelques unes de nos stations d’Éxpériences Agricoles d’État ont montrées que, quand le maïs vert est détaché de sa tige, il commence immédiatement à mûrir et accomplira autant du processus de mûrissement en vingt-quatre heures, qu’il aurait fait en plusieurs semaines, s’il avait été laissé sur la tige. La transformation du sucre en amidon est si rapide qu’en vingt-quatre heures, il est changé d’un aliment avec des cendres alcalines en aliment avec des cendres acides.

Les grains germés font un meilleur aliment que les grains secs. Les grains "en lait," c’est-à-dire, avant qu’ils ne soient parvenus à maturité, sont des aliments alcalins, mais les grains arrivés à maturité sont acides. Le maïs frais sur l’épi, pas enlevé de la tige depuis vingt-quatre heures ou plus, est un aliment alcalin.

Jamais avant dans l’histoire autant de céréales et de farines raffinées n’ont été consommées, comme en Amérique et dans des parties de l’Europe, depuis le perfectionnement du procédé du moulin roulant en 1879. Le pain est consommé en énormes quantités. Les aliments du petit-déjeuner (des céréales dénaturées) sont mangées en quantités considérables dans presque chaque foyer. Les magasins d’aliments de « Santé » et les usines d’aliments de « santé » produisent plus de produits céréaliers que tous les autres produits réunis. Les défenseurs des céréales complètes, en préférence aux sortes dénaturées, firent leur travail trop bien. Les végétarien-ne-s sont généralement de grand-e-s mangeurs et mangeuses de céréales. Ils et elles recevraient moins de dommage de quantités modérées de viande.

Les céréales (dénaturées) avec de la crème (pasteurisée) et du sucre (blanc) est un petit-déjeuner de base dans la plupart des foyers. Un petit-déjeuner qui forme principalement de l’acide, une horrible combinaison – et plein de maladie comme résultat. Les médecins continuent de nous dire que les germes causent nos maladies !

Manger du pain est un des grands sorts de la vie moderne. Fait de céréales, surtout de céréales dénaturées, mélangé avec du sel, du bicarbonate de sodium, de la levure, du saindoux et souvent d’autres ingrédients et soumis à un degré élevé de température, en le cuisant, et alors mangé trois ou quatre fois par jour, par quantités considérables, mélangé sans faire attention avec toutes les classes d’aliments et pris en plus de beaucoup d’autres aliments féculents, le pain est une de nos sources principales de malheur.

Le soit-disant enrichissement de la farine blanche a donné à notre peuple un faux sentiment de sécurité. Plusieurs États ont fait passer des lois rendant nécessaire « l’enrichissement » de toute farine manufacturée dans l’État ou importée. Notre peuple est amené à croire, par cette obligation, que la farine « enrichie » est un bon aliment. Jamais une aussi grande illusion n’a été nourrie. Ces lois furent poussées par des organes de pression à travers la législation d’État par les compagnies de la minoterie, dans un effort pour décapiter la demande croissante de farine de blé complet. Ils ont apparemment réussi temporairement.

Ce processus « d’enrichissement » ajoute une petite quantité de « vitamines synthétiques » mais ne rend pas à la farine les minéraux qui ont été extraits. Soixante quinze pour cent des minéraux du blé sont extraits dans le processus de fabrication de la farine blanche. Toutes les vitamines, et pas seulement une, sont enlevées. Le processus actuel « d’enrichissement » est similaire au processus d’il y a soixante ou soixante-dix ans d’ajouter du phosphore à la farine pour remplacer le phosphore extrait dans la moulure.

Dans le processus de moulure des sels organiques sont extraits. Ils ne sont pas rendus par le processus « d’enrichissement ». Dans le processus de moulure des vitamines réelles sont enlevées. Une partie de celles-ci sont remplacées, par le processus « d’enrichissement », avec des vitamines frauduleuses ou d’imitation. Quelle folie d’enlever les vitamines en premier lieu ! Pourquoi ne pas les laisser dans la farine et pourquoi donc les enlever ?

Le Dr. Anton J. Carlson, physiologiste éminent du Département de Physiologie de l’Université de Chicago, a récemment émis un avertissement au sujet de ce problème dans lequel il a dit que le terme « enrichie » appliqué à la farine blanche à laquelle un peu de vitamine B est ajoutée est trompeur. « Une telle farine est encore appauvrie, » il dit. Se référant au fait que l’idée est « acceptée » que la farine « enrichie » est meilleure que la farine de grain complet il souligna que le raffinage enlève en fait les sels, les vitamines et les protéines, seulement une petite partie desquelles sont remplacées par le processus « d’enrichissement ». Le savant physiologiste ajouta que la théorie que des races ne peuvent physiologiquement tolérer le grain complet est sans fondement. Il le déclara comme n’étant pas une histoire de tolérance mais d’acceptation, ajoutant que l’acceptation alimentaire est une question de ce qu’un-e individu-e est habitué-e à depuis l’enfance. « Vous ne pouvez pas du jour au lendemain changer le régime d’un-e individu-e sain-e, » il déclara, bien que, puisqu’il ne vit jamais d’individu-e-s sain-e-s, il serait intéressant de savoir comment il en vint à cette conclusion.

Le grain seul fut montré, par des expériences menées par la Ligue du Régime Défensif, être un aliment bien plus sûr que le grain et la viande – la combinaison de ceux-ci au même repas étant le principal fauteur de trouble. Nous savons que trop de pain, si pris seul, anéantira notre santé. Mais la combinaison de pain et de viande cause même plus de problème. ...

Les céréales sont en fait les plus difficiles à digérer de toutes les sources habituelles d’amidon à l’exception des haricots et des pois. Elles sont difficiles pour l’enfant en bas age et l’enfant en croissance. Elles fermentent facilement et causent beaucoup de gaz et d’intoxication.

Les amidons des céréales nécessitent de huit à douze fois plus longtemps à digérer que l’amidon de pomme de terre. Grierson trouva que deux heures entières sont nécessaires pour digérer l’amidon du blé, du maïs et du riz, et quatre-vingt minutes pour digérer l’amidon d’avoine, tandis que la même quantité d’amidon de pomme de terre se digère en dix minutes.

Les médecins recommandent fréquemment de donner des céréales comme aliment aux nourrissons et aux autres enfants. Densmore déclara : « L’aliment de céréale ou de grain, et tous les autres aliments féculents sont incomplets pour tous les membres de notre espèce ; mais ce régime est particulièrement défavorable aux enfants, et plus particulièrement pour les nourrissons. Les ferments intestinaux qui sont nécessaires pour la digestion de l’amidon ne sont pas sécrétés tant que le nourrisson n’a pas atteint environ l’age d’un an ; et ces ferments ne sont aussi vigoureux comme chez les adultes pendant des années. Tous les aliments féculents dépendent de ces ferments intestinaux pour la digestion, tandis que les dates, figues, pruneaux, etc., sont aussi nourrissants que le pain et les céréales, et sont facilement digérés – la plus grande proportion de la nourriture dans de tels fruits étant prête pour l’absorption et l’assimilation dès que c’est mangé. » Pas d’amidon et, plus spécifiquement, de céréales, ne devraient être donné à tout enfant avant qu’il ne soit âgé de deux ans.

Le Dr Percy Howe, de l’Université d’Harvard, dit : « Mme Mellanby et Dr Pattison, en Angleterre, viennent de mener une expérience très intéressante sur 71 enfants dans un hôpital pour la tuberculose osseuse, pendant une période de 28 semaines, qui pourrait aider à établir le fait que les céréales, particulièrement la bouillie d’avoine, exercent une influence anti-calcification. » La calcification est le dépôt de sels calcaires dans les tissus. Les céréales seraient exposées comme un fléau clair dans les caries, la tuberculose et dans les enfants en croissance, si cela est prouvé être vrai. Bien sûr, ces individus n’avaient aucun droit de faire des expériences sur ces enfants, mais puisque la vivisection humaine se fait dans chaque hôpital et sanatorium dans le monde, ils pensèrent probablement qu’ils avaient autant de droits de flirter avec la santé et la vie humaine et de produire de la souffrance, comme le font les autres médecins, chirurgiens et travailleurs de « recherche ».

Nous pourrions déclarer quelques conclusions sur les céréales à partir des faits ci-dessus :

(1) Les céréales ne forment aucune partie du régime naturel de notre espèce et ne sont pas nécessaires à la santé et à la vie. (Je crois que les géologues et les anthropologues sont d’accord que notre espèce ne devint mangeuse de céréales que seulement tard dans notre histoire).

(2) Il vaudrait mieux les omettre complètement du régime et particulièrement du régime des nourrissons et des autres enfants.

(3) Là où elles sont mangées, seulement la céréale complète, non-dénaturée et non-transformée devrait être prise.

(4) Elles ne devraient former qu’une petite quantité du régime et devraient être contrebalancées avec une abondance de fruits et de légumes verts frais – combinés correctement.

(5) Pour assurer la conversion de leurs amidons en sucre elles devraient toujours être mangées sèches, et non comme porridges et bouillies.

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Notes du Traducteur :

 

1. Des découvertes scientifiques récentes confirment le génie du feu Dr Shelton et des hygiénistes naturels dont il s’était fait le porte-parole :

· Nous avons appris que les féculents cuits à haute température contenaient une substance cancérigène, l’acrylamide, au point que l’Organisation Mondiale de la Santé s’en alarma.

http://www.who.int/health_topics/acrylamide/fr/

· Des chercheurs ont découvert des substances narcotiques (comme les effets de l’opium) et excitantes (comme les effets des amphétamines) dans le blé moderne qui en font une vraie drogue. Le blé actuel, sélectionné depuis des siècles, n’a plus rien à voir avec son ancêtre, il contient beaucoup plus de chromosomes. Le blé contient des peptides appelés opioïdes. Quand nous mangeons des produits de blé les opioïdes font produire par notre corps des exorphines. Les exorphines engendrent l’addiction, engendrent une augmentation de l’appétit et causent de la boulimie. Les articles en anglais ci-dessous montrent le lien possible entre la schizophrénie (la « folie ») et le blé. http://www.ecologos.org/gluten.htm

D'un site sur le cerveau :

Les protéines seraient une drogue addictive affectant les neurones.

John Coleman's Opioids In Common Food Products-Addictive Peptides In Meat, Dairy and Grains.

Certains scientifiques australiens comme Greg Wadley et Angus Martin considèrent maintenant le blé sauvage comme la drogue opiacée qui a engendré la naissance de la civilisation, de l’agriculture, centrée et organisée donc sur la culture de cette drogue, avec l’abandon progressif de notre mode de vie moins territorial et plus matristique (matriarcal) de cueilleuses et de cueilleurs. C’est peut-être l’ivraie (« ivresse ») qui fit donner le goût des graminées et du blé :

The origins of agriculture –a biological perspective and a new hypothesis



· Des études indiquent que le blé raffiné industriel ferait augmenter le taux de testostérone et serait donc lié à l’agressivité. L'acné, la myopie, la carie dentaire et la décalcification, la polynévrite (maladie des nerfs) et le diabète déclaré à l'age adulte seraient aussi causés par une alimentation centrée sur la farine de blé raffinée. N’avez-vous jamais remarqué des douleurs dans des dents quelques heures après un repas de blé raffiné ? La carie, inconnue dans certains pays qui ne connaissaient pas les céréales, en Polynésie par exemple, est arrivée en même temps que le pain blanc et les boites de conserves occidentaux. L'article en anglais était sur le site du magazine New Scientist.

· Savez-vous que l’amidon (les féculents) cuit longtemps dans l’eau produit de l’empois ? Manger de la bouillie de céréales c’est donc manger de la colle !

· La difficulté du végétalisme à se développer en Europe de l’ouest est peut-être due aux céréales, au pain, etc., drogues que les nouveaux et nouvelles végétalien-ne-s surconsomment « en remplacement » des produits carnés à cause du mythe de la carence en protéines.

 

2. L’aspect éthique et environnemental de la culture et de la récolte des céréales :

 

· Des forêts primitives sont coupées pour faire des champs de céréales, dont la plupart d’ailleurs vont nourrir du bétail pour les occidentaux.

· La disparition des forêts, des arbres, favorise l’érosion et la désertification.

· La récolte moderne du blé et des autres céréales tue des petits animaux (muridé-e-s, oiseaux, etc.) qui ont la malchance d’habiter le champ de production, mais pas celle du zizania (« riz » sauvage) qui est récolté à la main en secouant l’épi sur le canoë.

· Les céréales se mangent généralement cuites ce qui engendre aussi de la coupe de bois pour la cuisson et des mines pour faire des casseroles.

· Les céréales ont besoin d’irrigation, de beaucoup d’eau, les pommiers n’en ont pas forcément besoin, en tout cas pas dans le Finistère.