Ecrit le 16 mai 2012, et mis à jour le 3 mars 2014.



Pourquoi faut-il arrêter

et démanteler d'urgence

la centrale nucléaire

de Flamanville ?



Bernard Laponche qui est un physicien nucléaire, ancien ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique, consultant international dans le domaine de l'énergie, déclare : « A la lumière de Fukushima, l'EPR peut être regardé non pas comme le réacteur le plus sûr, mais comme le plus dangereux du monde. Son cœur est plus gros que tous les réacteurs actuels, atteignant 1.650 MW, soit le double des réacteurs accidentés de Fukushima. »



Il y a de plus en plus de tremblements de terre et elle est près d'une faille à tremblement de terre, et un raz de marée/tsunami de 9,50 mètres risquerait de l'endommager et de créer un accident gravissime. Même une forte tempête, par forte marée, pourrait l'endommager.


Des défenseur-e-s et de la nature, des forêts, des animaux, des humain-e-s sauvages, ont été mis-es à mort ou brutalisé-e-s, ont sacrifié leur vies comme Vital Michalon et Fernando Pereira, pour protéger la nature ou lutter contre le nucléaire, aussi je vous demande de lire ce document avec attention.


Le nouveau président de la république française, François Hollande déclare placer son mandat présidentiel sous le signe de la jeunesse et de la justice. Deux beaux mots, qui engagent à quoi? Quel avenir pour les enfants et les jeunes dans le pays le plus nucléarisé du monde ? Depuis les années 1950 l'industrie nucléaire continue d'endurer de nombreux accidents et incidents, de plus en plus, y compris en France, mais la plupart du temps ils sont gardés secrets pour éviter de nuire à l'image du nucléaire. De plus en plus de pays comme l'Allemagne et l'Italie décident de sortir du nucléaire. Des dizaines de sites sont contaminés en France. La réalité est que de plus en plus d'endroits sur Terre sont contaminés par la radioactivité et que le nombre de morts par cancer augmente, même si des autorités comme l'OMS nous fournissent des chiffres complètement sous-évalués comme par exemple pour la catastrophe de Tchernobyl (de 50 à 950000 victimes) et bientôt celle de Fukushima (des millions de mort-e-s par cancer en Asie et en Amérique du Nord de prévu. A Fukushima l'équipe du bunker d'urgence et l'équipe gestionnaire du réacteur 1 ignoraient que la vanne du condenseur-refroidisseur se fermait automatiquement et dangereusement en cas de coupure de courant, qu'il fallait la ré-ouvrir à la main, et que la jauge de niveau d'eau disfonctionnait à haute température). Le risque d'attaque terroriste sur un site nucléaire augmente aussi. Vous le savez bien : les compagnies d'assurance indépendantes du nucléaire refusent d'assurer le risque nucléaire. Les citoyen-ne-s, les député-e-s, et même les ministres n'ont pas leur mot à dire sur le sujet, seul le président de la république française, chef des armées, semble décider en matière de nucléaire, et le président Mitterand n'avait pas tenu sa promesse, faite oralement lors d'un rassemblement, de ne pas construire de centrales nucléaires en plus, il avait juste fait abandonner le projet de Plogoff.


Il est difficile de savoir la vérité sur le sujet du nucléaire car des intérêts militaires «secret défense» sont liés depuis ses débuts à l'industrie du nucléaire dit injustement «civil» : la matière des bombes atomiques est produite dans des réacteurs nucléaires dit «civils» qui produisent de l'électricité pour le public et les entreprises. Beaucoup d'associations anti-nucléaires sont infiltrées, sabotées ou contrôlées par les services et les polices des gouvernements, ou par des fervents défenseurs des sciences modernes et de l'industrie. Il y a donc beaucoup de secrets et de mensonges, y compris quand des nuages de poussières et gaz radioactifs survolent des populations, la population est parfois prévenue plus de 6 heures après, voire deux semaines: par exemple «il s'est arrêté à la frontière» après Tchernobyl.


Au Japon, les habitant-e-s de la région sinistrée de Fukushima après avoir été tenu dans l'ignorance du passage du nuage radioactif, et victime de procédures d'évacuation complètement ratées, ont été obligé-e-s d'abandonner tous leurs biens, leurs animaux attachés à l'étable, et de s'exiler de la terre de leurs ancêtres. Ils et elles sont ostracisé-e-s par les autres japonais-e-s. De plus les indemnisations d'exil reçues ont été très faibles. Par exemple un agriculteur a perçu seulement 10000 euros pour sa ferme avec sa maison d'habitation, qu'il a dû abandonner car elle était devenue très radioactive.

En 2014, le gouvernement japonais pour forcer les exilé-e-s à retourner vivre dans la région contaminée de Fukushima a augmenté le seuil de soit disant limite de nocivité de l'exposition aux radiations de 1 mSv/an, qui est admis dans beaucoup de pays du monde, à 20 mSv/an. Ce seuil qu'il soit de 1 ou de 20 est de toutes façons illusoire car même les faibles doses sont nocives, et potentiellement cancérigènes.

En 2012, le Japon a arrêté toutes ses centrales nucléaires, et malgré sa richesse en monnaie et en gadgets technologiques, ses «autorités» n'ont pas brillé dans la gestion de la catastrophe de Fukushima, quelques mois après, elles ont toutes démissionné. Dans beaucoup de pays, les autorités de contrôle de la dangerosité de l'industrie nucléaire sont liés à l'industrie nucléaire, et les lanceurs d'alerte sont ignorés. Ceci est une alerte, une bouteille à la mer.


Considérant la catastrophe de Fukushima, l'exposition au risque de tremblements de terre et de tsunamis/raz de marée du site nucléaire de Flamanville a été sous-estimé par EDF/Areva. Certains disent qu'ils auraient choisi uniquement les chiffres des petits tremblements de terre dans leur étude des risques sismiques.

Or depuis le 1 juin 2010 la diffusion d'alerte sismique en cas de séismes forts et/ou ressentis sur le territoire métropolitain français est désormais effectuée par le Laboratoire de Détection et de Géophysique du Commissariat à l'Energie Atomique. Pourra-t-on leur faire confiance vu qu'ils sont directement liés au lobby nucléaire?

Depuis le 1er mai 2011, la commune de Flamanville est classée en zone de sismicité 2 et les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments ainsi qu'aux anciens bâtiments dans des conditions particulières.


L'inondation-submersion partielle de la centrale du Blayais le 27 décembre 1999 est la preuve que les centrales ne sont pas conçues pour résister aux inondations et aux tsunamis. Et pourtant ce sont des ingénieurs des corps des mines qui conçoivent ces centrales, ou qui valident les brevets états-uniens de modèles de centrale.


Au delà des études plus ou moins financées par le lobby nucléaire, réfléchissons donc plus sur le risque sismique à Flamanville :


La dorsale médio-atlantique est un relief sous-marin qui se situe au milieu de l'océan Atlantique et dans l'océan Arctique,

et dont la vallée centrale peut être l'épicentre de nombreux tremblements de terre, avec des failles ou fossés étroits de 7758 mètres dans la terre. La dorsale médio-atlantique est impliquée dans la tectonique des plaques : la plaque nord-américaine et la plaque eurasienne dans l'Atlantique nord. Ces plaques tectoniques s'écartent continuellement ; ainsi, l'océan Atlantique s'agrandit au niveau de la dorsale d'environ 2 à 3 centimètres par an selon la latitude dans la direction est-ouest. Cette dorsale peut-elle aussi nous engendré un séisme ou un tsunami s'engouffrant dans la Manche?


Les îles Anglo-Normandes et la Basse et Haute Normandies sont des régions où il y a beaucoup de tremblements de terre et parfois d'indice 7 ou 8 (à Fukushima c'était magnitude 9), avec parfois des fissures et des trous se formant dans le sol et des dégagements gazeux qui s'enflamment en incendies comme cela s'est vu au moyen-age. Un exemple de faille à Flamanville est le «Trou Baligan», située autrefois au pied du cap de Flamanville, maintenant de façon inquiétante, sous l'emplacement actuel de la centrale nucléaire, elle s'enfonçait sur près de deux cents mètres au coeur de la falaise formant une grotte.


Au Sud de cette région du Cotentin, en Mayenne, département au sud du département de la Manche, il y a une augmentation des séismes. Les actes notariés de vente immobilière de 2012 en Mayenne incluent maintenant la question du risque sismique. Par exemple le mardi 15 mars 2011 il y eu un séisme en Mayenne, d'après le site internet :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Un-petit-tremblement-de-terre-a-eu-lieu-mardi-a-Bais-Mayenne-_40806-1729145------53130-aud_actu.Htm

qui publie sous une carte du Commissariat à l'Energie Atomique (espérons que ces chiffres ne sont pas pourvus d'erreurs) :

« Le tremblement de terre, dont l’épicentre était à Bais, a été ressenti dans tout le Nord-Ouest de la France.

L’information est très sérieuse. La terre a tremblé en Mayenne, mardi à 11 h 17 : 01 exactement. Ce tremblement de terre était de magnitude 3.13 et l’épicentre était à 4 kilomètres au sud-est de Bais, en Mayenne. Il a d’ailleurs été recensé par les sismologues du centre d’énergie atomique. Il faut savoir qu’en-dessous de 3, on ne ressent rien.

Ce tremblement de terre n’a rien d’exceptionnel. Rien qu’en 2010, on recense trois tremblements de terre en Mayenne : le 9 février à Bais, le 23 mars au Horps et le 5 juillet à Ambrières-les-Vallées. »

A Izé, près de Bais, en Mayenne le 10 juillet 2012 à 5H29 a eu lieu un nouveau séisme.


En mars 709 il y eu probablement un raz de marée qui fit du Mont Saint-Michel et d'autres monts du coté de Saint Malo des îles.

Extrait de Wikipédia : « D'après Maurice Cossmann, le séisme de mars 709 est le plus ancien dont nous ayons la certitude en Normandie. D'intensité inconnue, son épicentre serait situé près de Jersey. Il aurait secoué toute la baie du mont Saint-Michel, la presqu'île du Cotentin ainsi que les îles Anglo-Normandes. Il y a eu d'autres séismes importants mentionnés aussi par François Manet notamment en 1427 en Bretagne qui détruisit une partie de Nantes et engloutit 13 villages des environs de Dol de Bretagne. »


La Bretagne, au sud-ouest de Flamanville, aussi est connue pour ses tremblements de terre réguliers. En fait il y a une faille, une dislocation majeure de la croûte terrestre sur une ligne allant de St Malo vers Granville, St Lot puis Bayeux près de Caen. Et à peu près parallèle à celle-ci, donc qui pourrait se répercuter dessus, dans la région du nord Cotentin, donc à Flamanville, il y a une autre faille de dislocation majeure nette. D'après la carte de M.J. Graindor cette «dislocation déterminant une subdivision géologique nette» passe juste au sud et au pied de la colline du cap de Flamanville, à environ 8 km de la centrale nucléaire. Si cette faille n'est pas verticale dans la croûte terrestre, elle pourrait partir en biais sous la colline et sous la centrale de Flamanville et alors la centrale serait exactement sur une faille de la croûte terrestre de grand risque sismique. Si la centrale est exactement sur la faille sismique, en fin de fonctionnement industriel ou en cas d'accident grave, elle ne pourra pas être mise sous un sarcophage de béton et d'acier, car il risquerait de se fissurer, mais devra absolument être complètement démantelée.


Les géologues ont constaté que ces régions dont le socle a pourtant été "cratonisé" , c'est à dire consolidé et suturé par des granites, présentaient des oscillations verticales responsables du va et vient de la mer, en transgression et régressions successives depuis plus de 225 millions d'années. Inexorablement ces terres s'enfoncent et le niveau marin s'élève, envahissant peu à peu les rivages de ces régions. Ceci est aggravé par le réchauffement climatique et la fonte des glaces des pôles et des montagnes qui font monter le niveau de la mer. A partir des observations géologiques on constate qu'au Tertiaire, en moins de 70 millions d'années, on dénombre pas moins de quatre affaissements et cinq soulèvements majeurs dans le Cotentin. Dans le Cotentin la cadence moyenne de la montée du niveau des eaux serait d'environ 4 à 5 mm par an d'après Bonissent. Ce chiffre va peut-être s'acélerer !



La région de Cherbourg et la mer entre les Îles Anglo-Normandes et la côte Ouest de la presqu'île du Cotentin sont connues pour être des zones de sismicité et de tsunamis :


Il y aurait eu un tsunami qui, le 6 avril 1580, aurait submergé une partie des côtes de la Manche. Les ports de la côte ouest du Cotentin ont-ils des digues ayant résisté à ce tsunami ? Ce séisme de magnitude 8 a provoqué un grand nombre de dégâts dans le Nord-Est de la France, détruisant beaucoup de maisons et de nombreuses églises, notamment à Calais, mais aussi dans la vallée de la Seine et le Sud-Est de l’Angleterre.


Rez de marée/tsunami de 3,25 mètres à Flamanville en 1725 (il y eu une vague dans le port de Cherbourg aussi) :

Le 13 juillet 1725, un raz-de-marée a lieu à Flamanville. Quelles auraient été les conséquences si il avait eu lieu à marée haute, avec une tempête de vent d'Ouest ou Nord-Ouest ou un cyclone, comme celle (vent de 198 km/h par endroit) qui a inondé partiellement la centrale nucléaire du Blayais (il a presque fallu faire évacuer Bordeaux)?

Le 13 juillet 1725, un jour après la syzygie de la nouvelle lune (marée de vives-eaux), par beau temps et un faible brise de S.-S.-O., il y eut au fort de Flamanville, aujourd'hui fort de Diélette, un mouvement extraordinaire de la mer, remarqué le long de la côte, et dans toute l'anse de Vauville, jusqu'aux falaises de Jobourg. La magnifique anse de Vauville, classée site Natura 2000, se situe sur la côte ouest de la presqu'île de la Hague, entre le nez de Jobourg et le cap de Flamanville.

La mer avait commencé à monter à trois heures de l'après-midi, et sur ce rivage elle monte de 3,25 mètres (à mi-marée) dans les fortes marées; elle en avait déjà monté 1,65 mètre, et il était six à sept heures, lorsque d'un coup elle se retira d'environ ces 1,65 mètre pieds; en 7 ou 8 minutes elle revint, et non seulement remonta à la même hauteur, mais alla 3,25 mètres au-dessus, de sorte qu'elle se trouva 1,65 mètre au-dessus de la plus haute élévation qu'elle dût avoir alors en fin de marée.

En un autre demi-quart d'heure, elle baissa de manière à assécher la plage, et revint de nouveau, puis se retira encore, et se fixa enfin aux 1,65 mètres de hauteur qu'elle avait atteint lorsque son mouvement irrégulier commença. À sept heures, elle continua à monter à l'ordinaire, et il n'y eut plus rien de singulier dans son flux et reflux, ni ces jours-là ni les suivants.

L'abbé Castel-de-St-Pierre, qui a recueilli ces détails pour les communiquer à Fontenelle et à Duhamel, de l'Académie des sciences, ajoute que ce mouvement anormal de la mer ne se fit pas sentir à Cherbourg, et qu'on ne l'aperçut pas non plus à Carteret ni au Rozel.

La première digue du port de Flamanville/Diélette dite « ancienne digue » fut érigée dès 1718, marquant le début de l'ère commerciale du secteur, non sans quelques dommages. En effet le 13 juillet 1725, un violent raz de marée vint détruire une partie des travaux en cours. Y-t-il beaucoup d'anciens ports avec des digues résistantes au raz de marée sur la côte ouest du Cotentin?

En 1734 dans la région il y a eu un séisme d'intensité 4,5.


Le 17 Décembre 1850 à 12h30, un raz de marée d'origine sismique balaya Cherbourg et fit baisser le niveau de la mer de plus de un mètre, peut-être un 1,30 mètre, laissant l'avant-port de Cherbourg à sec.


Pour les tremblements de terre dans le Cotentin l'espace ébranlé est parfois de 52000 kilomètres carrés comme le 1er Avril 1853, à 22H45, où il fut ressenti sur la côte sud de l'Angleterre et même jusqu'à Plymouth. Ces séismes arrivent aussi parfois en série, en répliques, comme le 8 et 9 Avril 1853, une semaine après.


Le 11 Octobre 1859 dans la matinée à Cherbourg, lors de la marée montante, par deux fois, l'eau se souleva rapidement de 75 cm au-dessus de son niveau, puis redevint absolument calme comme auparavant. Il est possible que ce fut un raz de marée lié à un séisme sous-marin.


Il y eut un tremblement de terre le 30 juillet 1926 à 19 km (chiffre EdF) de Flamanville (et à Jersey d'intensité 5,2, mais en fait d'intensité 7 plus loin), et à Flamanville le 17 février 1927 d'intensité 6 à 6,5 quand il n'y avait encore aucune centrale de construite au cap de Flamanville.

La prudence exige de reconsidérer l’aptitude sismique des réacteurs de Flamanville au regard du séisme du 17 février 1927 (6 à 6.5) qui les disqualifie au regard de leur seuil actuel de résistance calculée de 5.7. Non seulement le cœur du réacteur ne doit pas se fissurer, mais aussi les piscines qui contiennent les barres de combustible (cf problème de Fukushima) et toutes les tuyauteries car pour le refroidir pour éviter l'explosion il faut du liquide !


Dans le Calvados, à l'Est de la péninsule du Cotentin, le 14 juillet 2011 vers 9H00, la terre a tremblé au large des côtes du Bessin, avec une magnitude de 4,5 sur l’échelle de Richter. A cette occasion, les habitant-e-s de la Manche et les habitant-e-s de Seine-Maritime ont tremblé.

D'autres versions racontent que ce 14 juillet 2011, 8 h 59 en mer, un séisme de magnitude 3,9 sur l’échelle ouverte de Richter est survenu au milieu de la Manche, à une profondeur de 10 km ; il a été localisé au sud de Portsmouth (Sud de l’Angleterre), selon le Bristish Geological Survey (BGS).

Deux nouvelles secousses sismiques ont eu lieu le 22 septembre 2011 en Manche a quelques km du calvados, la plus forte a été située à 3 sur l’échelle de Richter, profondeur : 15km.



Comme la crise écologique sur Terre nous le montre de plus en plus, la puissance dévastatrice d'une vague augmente de façon exponentielle avec sa hauteur, cela représente des tonnes d'eau rapide qui détruisent le béton et les digues. Par exemple 1 mètre de hauteur de plus pour une vague de 10 mètre de haut augmente énormément sa puissance.


Si un tsunami de 9,50 mètres avait lieu à Flamanville à marée très haute, par grand vent, après ou pendant une pluie très forte faisant monter localement le niveau de la mer, après un séisme, la centrale actuelle risque-t-elle de faire exploser l'EPR si l'EPR est construit et opérationnel un jour à coté ? Pourquoi avoir construit l'EPR qui se veut être une vitrine marketing d'une technologie vantée comme plus sûre, à côté d'une vieille centrale dangereuse si l'EPR est supposé être plus sûr, moins prône aux accidents? C'est une aberration en terme de sécurité : l'EPR aurait dû être sur un site tout seul s'il avait des normes de sécurité plus élevées que les vieilles centrales, s'il se veut être plus sûr, mais je crains que ce ne soit le contraire, il sera plus dangereux, vu qu'il est prévu pour une puissance de chaleur plus grande et pour du combustible au plutonium MOX. L'EPR s'il est un jour fonctionnel devra être stoppé si la vieille centrale à côté est mise en zone interdite ou sous sarcophage de béton. En cas d'accident grave et de zone interdite à Flamanville, l'usine de retraitement de la Hague et son site de stockage et de refroidissement de déchets radioactifs deviendraient inaccessibles, et donc leurs déchets finiraient par s'échapper encore plus, ce serait une catastrophe mondiale. Les chantiers navals de construction de sous-marins nucléaires de Cherbourg aussi deviendraient inaccessibles.


La Bretagne est connue pour ses grands vents presque permanents (cf ses éoliennes) (et de grands vents peuvent engendrer des vagues de 4 mètres de haut) et la région St Malo, Mont Saint-Michel, Granville est connue pour ses hauteurs de mer immenses, les plus fortes de la planète : 14 mètres au Mont St Michel. A Flamanville au port de Diellette c'est un peu moins mais quand même très élevé, ce qui démultiplie la puissance destructrice des vagues : hauteur de la mer de 10,35 mètres pour un coefficient de marée (très grande marée) de 108, 10,50 mètres pour un coefficient de 114, 10,70 mètres pour un coefficient de 115. Il serait intéressant, et hélas inquiétant, de voir à la marée la plus haute jusqu'où arrive l'eau de mer par rapport à la digue et par rapport aux bâtiments critiques de la centrale. De plus, un facteur aggravant est que les courant au Raz Blanchard dans l'ouest du Cotentin atteignent 10 noeuds en fort coefficient de marée : ce sont là aussi les plus élevés du monde avec le Fromveur (Ouessant) et le St Laurent.


La centrale de Flamanville serait à une altitude de 12 mètres par rapport au niveau zéro de cartes et donc si la plus haute marée est 12 mètres dans cette région l'eau arriverait au même niveau que la centrale. Donc si il y a une vague de 10 mètres d'eau la centrale est-elle étanche? Y a-t-il des portes restant étanches sous 10 mètres d'eau ? A Fukushima elles ont cédé.

La crise écologique sur Terre fait que de plus en plus de tempêtes géantes arrivent et détruisent les constructions humaines. Le risque grandit-il pour Flamanville ?

Y a-t-il une digue suffisamment haute et solide vu que lors de sa construction fin 1978 elle a déjà été laminée par la force de l'Atlantique ? S'est-elle affaiblie depuis 1980, soit 30 ans ?

La digue de protection serait à 12 mètres au dessus du niveau de l'eau (au dessus du zéro des cartes ?) et à 18 mètres de profondeur. Elle s'avance de 250 mètres dans l'océan avec en moyenne 30 mètres de hauteur.

Le réacteur EPR est construit à une hauteur de 12,60 mètres soit seulement 60 cm au dessus du niveau de la digue, raisonnement économique oblige, il aurait fallu la construire au moins à 10 mètres de hauteur de plus !

De plus les scientifiques prévoient qu'avec le réchauffement climatique, la fonte des glaciers et la dilatation de l'eau, le niveau de l'océan atlantique va s'élever de 30 à 60 cm d'ici 2050, voire jusqu'à un mètre en 2100, sans parler des crues de fleuves qui peuvent faire élever la mer d'un mètre et les basses pressions atmosphériques de tempête aussi d'1,3 mètre ainsi que d'autres facteurs d'élévations du niveau de la mer.

Selon le chef du chantier de l'EPR de Flamanville, Antoine Ménager, « l'EPR est dimensionné pour résister à une vague de 8 mètres ».

On peut se poser la question : L'arrière de la centrale aussi ? Tous les bâtiments, les groupes électrogènes de secours, les piscines de stockage, etc ?

Mais si la marée est très haute, 1 mètre sous le niveau du haut de la digue, et à 1,60 mètre du niveau d'altitude du réacteur, et qu'un tsunami de plus de 9,50 mètres franchit de 8,50 mètres la digue, la centrale céderait-elle à une vague de 8,50 mètres s'abattant contre elle, et si au lieu d'un tsunami c'était seulement de nombreuses grosses vagues de 4 mètres de hauteur à cause d'une tempête qui enverrait des paquets de mer de 3 mètres sur les murs de la centrale ? Et en cas de montée du niveau de la mer, de crues et de basse pression atmosphérique de nombreux paquets de mer de 6 mètres, sur des murs fissurés par un petit séisme ?

Selon Jacques Foos, scientifique membre de la CLI (Commission Locale d'Information) de Flamanville, les moteurs diesel qui serviraient à l'alimentation des pompes de refroidissement du réacteur en cas de perte du réseau électrique auraient été noyés s'il y avait eu la même vague que lors des accidents nucléaires de Fukushima : 15 mètres.


Wikipédia "Accident nucléaire de fukushima" nous donne :

"Effets du tsunami

Quarante-six minutes après la première secousse, la première vague du tsunami, d'une hauteur de 15 mètres, atteint la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Elle est suivie de plusieurs autre vagues de moindre importance. L'installation ayant été bâtie pour résister à un séisme de magnitude 8 et à un tsunami de 5,7 mètres de haut, elle est entièrement inondée. Le tsunami a eu pour conséquences une dégradation des prises d'eau en mer (NdR : de la tuyauterie bouchée quoi !) conduisant à la perte de la source froide, puis à la perte des diesels de secours des réacteurs 1 à 4. Les réacteurs 5 et 6, construits postérieurement aux quatre premiers réacteurs, sur une plate-forme située à une dizaine de mètres plus haut, n'ont quant à eux pas été atteints. À la suite de la perte des diesels, un système d'ultime secours permettant de faire circuler l'eau contenue dans les tores situés en partie inférieure des bâtiments, au pied des cuves des réacteurs, s'est mis en marche puis s'est arrêté par défaillance des batteries électriques. Il n'y avait dès lors plus de moyens de refroidissement disponibles.

"

Il faudrait donc rehausser, mais cela est maintenant impossible, tous les réacteurs et bâtiments essentiels de la centrale de Flamanville de 10 mètres comme les réacteurs 5 et 6 de Fukushima qui n'ont pas été atteint par le tsunami (mais dont les pylônes électriques se sont écrasés par le séisme).


En cas de tsunami la centrale de Flamanville subirait-elle comme Fukushima une dégradation des prises d'eau en mer conduisant à la perte de la source froide ? Les batteries de secours sont-elles à l'abri d'un séisme craquelant le béton suivi d'un tsunami destructeur de batteries de secours ?



La roche de Flamanville étant riche en fer, une mine sous-marine a fourni du minerai jusqu'en 1962, n'est-elle pas une source de fragilité du sous-sol de la centrale ? A Flamanville en 1978, des explosifs ont détruit la falaise et l'ancienne mine de fer sous la mer pour faire place à la centrale nucléaire. L'effet de ces explosifs sur des failles du sous-sol est-il connu ?


Le site de la centrale nucléaire de Onagawa au Japon qui a présenté plusieurs fuites de liquides des piscines, à cause de béton se fissurant, a été comme Flamanville excavé d'une falaise pour pouvoir placer les bâtiments de la centrale sur un support consolié : lit de roches et rochers artificiels. Ce lit de roches est-il stable pour résister à un séisme ou est-il mou comme un sol de gravier sous nos pieds ? La moitié des 120 ha du site de Flamanville a été gagnée sur la mer.


A mon avis, le site nucléaire industriel de Flamanville, construit en bas de falaise sur une plage exposée Ouest vers l'Océan Atlantique, est le site le plus dangereusement exposé de toute l'Europe, au risque de tsunami, et de séisme suivi d'un tsunami. Les autres sites en Europe étant relativement protégés du risque de tsunami car étant dans des estuaires en biais ou protégés par une presqu'île des masses d'eau venant du large. De plus la falaise (de granit ?) se situant derrière les deux centrales renverrait l'eau de la vague d'un tsunami éventuel vers l'arrière des centrales les déstabilisant encore plus, complétant ainsi leur destruction, ou la panne de leurs systèmes électriques. Ce site nucléaire est donc le plus mal situé de toute la côte océanique française et européenne vis à vis du risque de tsunami océanique.


Si on ne protège que l'EPR d'un tsunami, la centrale non EPR juste à coté risque d'exploser, ce qui risquerait de faire exploser la centrale EPR, construite juste à côté. On doit donc protéger les deux avec le même niveau de protection. Pour protéger la centrale EPR une digue de 32 mètres de haut devrait sans doute être construite devant le réacteur EPR et les réacteurs non-EPR non seulement côté ouest qui est tragiquement exposée à l'ouest c'est à dire au risque de tsunami océanique. Mais aussi tout autour en cas d'effondrement de la falaise ou de retour de vague. Autant dire que ça rajouterait un coût qui fait que si la folie de la construction de l'EPR doit être continuée il devrait être fait ailleurs que sur une côte.


Comme tout-e breton-ne des côtes peut aisément le comprendre en regardant des cosses s'oxyder : construire un site industriel devant une falaise sur une plage exposée au vent salés d'Ouest dominant et aux embruns est une folie et risque d'oxyder, de faire rouiller très rapidement, les métaux de construction, le fer à béton en éclatant le béton (cf état actuel des bunkers de 1944 en Bretagne âgés de 70 ans) et les mécanismes de sécurité en cuivre électriques et électromécaniques. Ce qui ajoute un risque d'accident. Le ferraillage du béton du réacteur est très dense : de nombreuses barres de fer.


Pour schématiser, les vents dominants et forts suivant la saison peuvent être tant Nord Ouest (hiver en général et sur fin de dépression) que Nord Est (plus en été avec anticyclone). Donc en cas d'incident grave, tant la Normandie que la Bretagne seraient "arrosées" (ainsi qu'Aurigny/Alderney, Jersey et Guernesey ...). En cas d'accident grave, mais le fonctionnement «normal» rejette aussi de la radioactivité, considérant les vents dominants de Ouest-Nord-Ouest à Flamanville la région parisienne serait sous le flux des poussières et gaz radioactifs. Ainsi que la Belgique, les Pays-bas, la Suisse et l'Allemagne. En cas d'accident, puisque construire un réacteur EPR est une expérience inédite qui peut tourner mal, et que le gouvernement Sarkozy y a fait généreusement participer les habitant-e-s du grand ouest à ce risque, toute la production de poisson et de fruits de mer, et agricole, de la première région agricole française, la Bretagne, seraient en danger de contamination. La Bretagne vit aussi du tourisme. Les régions de fromage et autres produits laitiers exportés à travers le monde, Normandie et Anjou seraient aussi contaminées. Evidemment d'après les autorités le nuage se sera arrêté à la frontière de l'Ile de France. La Bretagne contient des sites sacrés pour les Celtes qui deviendraient inaccessibles sans une décontamination impossible ou extrêmement coûteuse.


Si l'EPR est mis en fonctionnement à Flamanville il pourra utiliser du MOX, chose qu'il n'y a pas pour l'instant dans le grand ouest, à part les bombes atomiques au plutonium. Le MOX est un combustible d'uranium avec du plutonium, qui fut même testé par les États-Unis, qui le rejetèrent le considérant dangereux et peu rentable. Le plutonium est une substance extrêmement dangereuse.


Le réacteur EPR Flamanville sera dimensionné pour une puissance thermique de 4 500 MW destinée à la production d'électricité (1650 MW). Son coût, initialement estimé à 3,4 milliards d'euros, est successivement réévalué par EDF à 4 milliards en décembre 2008, à 5 milliards d'euros en juillet 2010, à 6 milliards d'euros en juillet 2011, à 8,5 milliards d'euros en décembre 2012 et la facture ne cesse de grimper puisque le chantier est arrêté ou rencontre de sérieux ralentissements. Soit un coût minimal de 5,15 millions d'euros le MW. Soit pour une durée prévue de fonctionnement de 60 ans, sans parler des mois d'arrêt pour maintenance et contrôle : 0,086 € le kw/h Hors Taxes plus 0,06 € de frais de déchets et démantèlement ça fait 0,15 € HT le kw/h si EdF ne veut pas faire de profit, mais c'est une multinationale destinée à essayer de faire du profit donc il faut y ajouter des frais et bénéfices à ce 0,15 €. La facture de l'EPR finlandais, de même puissance et qui en est à une phase plus avancée des travaux, s'élevait déjà en 2012 à 6 milliards d'euros. En 2014 AREVA y retirait ses chefs de chantier tant les problèmes s'accumulent en Finlande. Au lieu de dépenser 8,5 milliards pour construire un EPR qui ne fonctionnera sans doute jamais, qui sera invendable, tant les problèmes de construction s'accumulent, plus au moins 6 autres milliards pour la gestion des déchets et son démantèlement sous condition que l'on trouve des ouvrier-e-s qui accepteraient de faire ce travail dangereux (sans parler de 6 à 40 milliards de fonds d'indemnisation des populations et entreprises en cas d'accident grave. Le fond actuel d'indemnisation est limité depuis 2004 à 700 millions d'euros pour la part à la charge de l'exploitant (soit seulement 1% du coût d'un accident modéré de 70 milliards d'euros, les 99% restants étant à la charge de la et du contribuable, Etat, etc.), mais l'IRSN chiffrerait d'après le Journal du Dimanche du 10 mars 2013 le coût total d'un accident nucléaire grave en France de 760 milliards à 5800 milliards d'euros), sans parler du coût de l'uranium qui augmente puisque ses réserves dans des mines se raréfient et seront épuisées dans quelques dizaines d'année (estimations entre 2015 et 2060), ni de la construction d'une ligne Très Haute Tension à travers toute la France (!) jusque la Catalogne Espagnole où sera vendue cette électricité de Flamanville, cet argent : 14,5 milliards d'euros aurait pu : contribuer à financer l'isolement efficace de millions de foyers qui se chauffent à l'électricité, enrichissant ainsi des millions de français-e-s,

financer des sources d'énergies renouvelables et procurer un salaire à 15 fois plus de gens: 45000 personnes au lieu des 3000 du chantier de Flamanville (dont une grande partie sont des pays de l'Est de l'Europe). Mais plutôt que de faire vivre 45000 personnes il vaut mieux bien sûr enrichir les actionnaires de Bouygues grâce au et à la contribuable.

Difficile d'évaluer complètement cette mauvaise gestion de l'énergie et des investissements en France : le coût sanitaire (cancers, décès, congés maladies, souffrances, handicaps, etc.) et social (perte de travailleurs, de travailleuses et d'expert-e-s) ne peut pas être chiffré, ni le coût de dé-pollution, ni le coût d'un déni de démocratie.


Le coût du kilowatt heure d'origine EPR, si l'EPR fonctionne un jour, est arrivé démesuré et invendable !


Le constructeur de l'EPR Flamanville est Bouygues Construction et Leroux Philippe (du groupe Eurovia) fournit les matériaux (0/4;4/10;10/20). De la main d'oeuvre des pays de l'Est (plus de 1000) est employée, espérons qu'ils sont heureux de leur condition et ne fassent pas de mauvais travail ou du sabotage, et qu'il sachent lire les instructions de montage en français d'une machine aussi complexe et dangereuse ! En réalité le chantier de l'EPR se passe très mal à Flamanville et en Finlande, accumulant des années de retard, coûtant des milliards d'euros de pertes à EdF et donc à la République Française son actionnaire, et donc au/à la contribuable français-e. Sarkozy n'aura donc pas pu inaugurer en tant que président sa grosse machine supposée au début devenir la «vitrine de la technologie française» et étant devenue la vitrine de l'échec de la gestion, de l'ingénierie à la française et de la démocratie.

Les premières centrales soit-disant « françaises » des années 50, 60, 70, 80, 90 étaient sous brevets états-uniens.

Quelle malchance pour lui Fukushima ! Devant ce gâchis de milliards d'euros, il n'a pas osé abandonner clairement ce chantier, ce projet d'EPR : il a abandonné ce « dossier » pourri à son successeur François Hollande. Si François Hollande est contraint d'abandonner l'EPR dans les années qui viennent à cause de dysfonctionnements techniques de cette nouvelle technologie ou d'incidents, c'est Hollande qui sera ainsi accusé par la droite de ce gâchis de milliards d'euros. Bouygues mettra-t-il encore plus d'ardeur à mener ce projet avec Hollande comme Président ?

François Hollande peut aussi y mettre fin le plus vite possible après sa nomination de président pour montrer que ce gâchis ce n'est pas lui le responsable mais le gouvernement précédent.

Une ligne Très Haute Tension de 400000 volts, pouvant rendre malade les animaux et humain-e-s vivant à proximité, est en construction pour aller de Flamanville jusqu'à l'Espagne dans le projet illusoire de vendre l'électricité que produirait le futur EPR à l'Espagne. Bonjour les pertes d'électricité en traversant toute la France ! Un grand mouvement de protestation dans les communes rurales traversées par les pylônes de cette THT s'est mis en place.


On peut aussi se poser la question du « syndrome chinois », de ce qui est arrivé vraiment aux cœurs des réacteurs en fusion (le « corium »), de Fukushima, si ils ont traversé les 8 mètres de béton et contaminé les nappes phréatiques, et comment l'EPR qui a un socle (ou une dalle de recueillement de corium dont la conception est controversée ?) de 6 mètres seulement se comporterait en cas de fusion du coeur.


Beaucoup de gens à EdF sont hostiles à l'EPR, technologie en partie allemande, sophistiquée et coûteuse, qui leur a été imposée par les politiciens au nom du rapprochement franco-allemand. Il y a des conceptions plus récentes que l'EPR, de réacteurs nucléaires, qui ont été vendues à la Turquie par AREVA-Mitsubichi.


Il faudrait peut-être aussi arrêter de vendre des technologies nucléaires un peu partout dans le monde, sachant que certains pays sont avides de créer des bombes atomiques.



Conclusion :


En un mot, le nucléaire est mortifère, à risques non maîtrisés et non maîtrisables quoiqu'on fasse (la prétention et l'arrogance des hommes) et en outre cela ne fait nullement progresser le secteur de la production énergétique et cela a trop longtemps occulté son versant renouvelable (innovation). La stratégie politique et industrielle en la matière en France est faible et ne prépare nullement nos industries et nos citoyen-ne-s au virage et à la transition qui s'impose, démontrant une fois de plus que nos politiques n'ont guère de vision d'avenir et que laisser certains "corps" (pas intermédiaire du tout) diriger ces secteurs est tout aussi faible …


Les conséquences d'un accident nucléaire en France sont grandement à la charge du et de la contribuable puisque les assureurs indépendants du nucléaire refusent d'assurer le nucléaire. Un accident grave coûterait plus de 100 000 euros par citoyen-ne français-e, autrement dit la ruine pour la majorité, et interdire des zones irradiées pour des milliers d'années n'a pas de prix, ainsi que l'avenir sanitaire compromis des générations futures. La vérité sur l'impact sanitaire des petites doses de radioactivité n'est pas encore connue mais il semble que même les petites doses d'irradiation sont nocives.


Devenir propriétaire d'une maison, d'une usine, d'un atelier avec des machines, ou de terres agricoles en France, pays le plus nucléarisé de la planète, est impossible ou très risqué pour les jeunes, vu le risque de plus en plus d'accident grave nucléaire, et l'avenir ruiné qu'on nous laisse, sans parler des orphelin-e-s du nucléaire: parents décédés du cancer, de la thyroïde ou leucémie par exemple.


Détenir des parts dans l'état français ou des entreprises françaises est aussi très risqué financièrement : s'il faut évacuer le pays, comment évacuer les stocks et les machines ? Faudra-t-il mendier une aide financière des autres pays ? Peut-être appeler Oncle Sam à l'aide une n-ième fois ? Le coût de la catastrophe de Tchernobyl est au moins de 760 milliards de dollars, mais certaines conséquences n'ont aucun prix chiffrable, et sur le long-terme difficilement prévisibles. Le coût de la catastrophe de Fukushima sera au moins de plusieurs centaines ou milliers de milliards de dollars et risque de précipiter la crise financière mondiale. Les habitant-e-s de Fukushima sont obligé-e-s de vivre dans un environnement radioactif et de subir un racisme nucléaire de certain-e-s autres japonais-es. Combien coûte le décès précoce d'un japonais ? 100 000 dollars ? Combien coûte la naissance d'un enfant difforme ? Donc 10 millions de japonais-es victimes de cancers de Fukushima dans les années qui viennent coûteraient 1000 milliards de dollars.

Un député d'extrême droite du Japon a même évoqué le souhait d'interdire la détention de compteurs Geiger par les particuliers !

Plus il y aura un grand mouvement contre le nucléaire en France et plus les indemnités en cas d'accident grave seront élevées. Or dans le pays le plus nucléarisé au monde par habitant-e, le risque d'une catastrophe est de plus en plus risqué, chaque année qui passe, dans ce pays où le recours à de la sous-traitance est grandissant pour la maintenance des centrales nucléaires. Les français-es ont tout intérêt à s'engager sérieusement contre le nucléaire et pour la sobriété énergétique.


C'est incroyable que le Crédit Agricole, soit disant la banque des agriculteurs, prête de la monnaie pour le développement de l'industrie nucléaire, alors que le nucléaire avec ses accidents réguliers, convertit des zones agricoles en zones irradiées interdites. La bonne nouvelle est que de plus en plus d'agriculteurs s'opposent farouchement au passage de la THT sur leurs terres, ce qui rendrait malade leurs familles et leurs animaux.


Faut-il risquer d'autres millions de mort-e-s par le nucléaire et l'augmentation des zones interdites car contaminées sur Terre ? D'après les sondages la majorité des gens sont pour la sortie du nucléaire, même s'ils et elles élisent des politicien-ne-s pro-nucléaires.

En 2012, 42% des français-es s'inquièteraient aussi de la sûreté des centrales nucléaires en France.


Contre ce déni de vérité, de justice, de démocratie, de liberté, et les chiffres truqués, rejoignez donc votre groupe local antinucléaire. Seul un mouvement populaire, et décentralisé pour éviter les infiltrations et résister aux manipulations, pourra influencer positivement le cours des choses.


Soyons courageuses et courageux, conscientisons-nous, cherchons la sinistre et terrible partie de vérité sur l'industrie nucléaire.


Au sujet des indemnisations ridiculement faibles en France en cas d'accident nucléaire grave :

http://www.slate.fr/story/51679/assurance-centrales-nucleaires-cout-accident


Plus le mouvement antinucléaire sera fort et plus l'indemnisation sera élevée pour les cancers contractés, les enfants nés difformes, les maisons et bateaux évacués, les entreprises et matériels abandonnés, les méventes etc.