Nucivorie


Introduction


Ici nous accumulerons l'expérience, parfois désastreuse, de fruitarien-ne-s de manger ou de ne pas manger des « fruits » à écale, à coques : noix, amandes, etc.

Le commerce les classifie dangereusement comme des fruits et ils se trouvent en vente dans les fruiteries, ou parfois en rayon à coté des fruits pulpeux désséchés (eux aussi pas très sains).


Si nous devons étudier les châtaignes, les glands et les faînes c'est ici aussi que nous le ferons.


La difficulté de manger des glands


Pour enlever leurs tannins, les plupart des variétés de glands doivent être bouillis (pas dans un récipient en fer mais en verre ou émaillé car le fer se lie au tannin, ceci pouvant entrainer une intoxication au fer) avec de l'argile ou de la cendre de bois, puis épluchés, puis éventuellement broyés en une bouillie et rebouillis en plusieurs eaux jusqu'à ce que l'eau soit claire, ou mis au bord d'une rivière plusieurs jours pour être rincés. On peut aussi les faire germer au printemps ce qui diminue leur amertume. Le gland peut aussi être torréfié, écrasé avec un baton, retorréfié, réécrasé et retorréfié et réduit en poudre grossière pour en faire une sorte de boisson chaude dont on ne boit pas le dernier centimètre.



Les fruits à écales, à coques, ont accompagné seulement récemment l'humanité ?


Oui mais à une époque plutôt récente.

Comme pour le cocotier, qui a sauvé des vies humaines avec son eau de coco, l'humanité aurait une histoire d'amour récente avec ces arbres et a selectionné avec l'arboriculture ou une certaine symbiose le noyer, le noisetier, l'amandier, l'abricotier, le manguier, l'anacardier (la pomme cajou est un faux-fruit et est comestible), etc. pour que les graines de leurs fruits contiennent le moins possible de toxiques. Les murs de clayonnages des maisons Celtes du néolithique étaient en branches de noisetier avec de la terre. Des paniers à fruits peuvent être fait en écorce ou moitié de branches de noisetier.


Durs à préparer


Cela prend beaucoup de temps de les ramasser par terre en marchant péniblement courbé-e-s si elles sont petites, ou de grimper au cocotier, puis de casser leurs coques avec deux pierres et de ramasser les petits bouts éparpillés, puis de les mâcher de longues minutes en se blessant les gencives. On s'en lasse vite.


Certains cassent même les dents


La noix de coco : sa pulpe très dure, comme celle des noix du brésil, peut casser des dents fragilisées ou des réparations dentaires, et elle a une peau marron très coupante (ou bien un peu toxique?) pour le système digestif. Elle ne contient pas d'oméga 3.

Si on persiste à vouloir manger des « fruits » à écales, des noix :

Pour ne pas blesser et couper ses gencives et casser des bouts de ses dents, il serait préférable de les manger pas mûres ou fraîchement tombées de l'arbre pour les noisettes et les noix de Grenoble, de les tremper une nuit, de les rincer plusieurs fois, de si possible les éplucher (leur peau contient généralement aussi une substance de défense anti rongeur) mais dans la nature c'est impossible pour les grands singes et les humain-e-s sans récipients de les faire tremper une nuit, à moins d'avoir un bord sablonneux de ruisseau à proximité. L'enfouissement dans un bord sablonneux était une des méthodes des Indien-ne-s d'Amérique aussi pour désamériser (et peut-être déstructurer et ramollir) les glands.


Leurs poisons de défense


Mais la noix de Grenoble donne néanmoins des aphtes, sans doute sa peau. Une poignée d'amandes amères ou de graines de certaines variétés d'abricots peut tuer, c'est la raison pour laquelle leur vente est interdite. Même si les hounzas font de la graisse de noyaux d'abricots (de variétés sélectionnées) dans un pilon.

On peut se demander si le cyanure de l'amande ne contribuerait-il pas à la carence en B12 car la vitamine B12 est l'antidote du cyanure en s'y liant chimiquement et en le faisant sortir du corps par l'urine.

Les fruits à écale contiennent des allergènes et peuvent tuer par allergie.


Aphrodisiaques


Manger dix amandes engendre une pollution nocturne chez l'homme, lui faisant perdre du zinc, de l'oméga 3 DHA, etc. Un aphrodisiaque engendre chez l'homme une pression psychologique parfois inconfortable.


Indigestes

Ces « fruits » à écales sont aussi indigestes avec leur mélange gras et de protéines, et même de glucides pour la noix de cajou hyper sucrée, et à moins d'être grillées, réduits en farine, en poudre, en lamelles ou en huile (amande en poudre, etc.) leurs résidus doivent probablement se retrouver intact dans les excréments sous forme de petits blocs d'un mm, même si en bouche il se forme une crème avec leurs huiles et leurs protéines mélangées à notre salive.

On constate qu'ils nécessitent une longue mastication par rapport aux fruits (pulpeux).


Modération


La nucivorie est parfois pratiquée avec succès par des fruitarien-ne-s avec grande modération : par exemple seulement 40 grammes d'amandes par semaine pour 40 kg de fruits pulpeux par semaine soit 0,1 % pour 99,9 % de fruits pulpeux. Et même si c'est 400 g par semaine ça fait seulement 1 %.


L'erreur serait d'avoir peur des carences en gras et protides et de se gaver de ces graines en voulant être nuci-frugivore. Cela crée un bouchon indigeste anormalement lent dans le système digestif et bouleverse une partie de la digestion et l'ensemble de la nutrition (fermentation alcoolique des fruits qui arrivent après et qui sont bloqués par exemple dans le système digestif qui casse des vitamines, etc.).


Mortels sur le long terme ?


Ces « fruits » à écales procurent aussi beaucoup trop d'omégas 6 par rapport aux omégas 3 et peuvent donc freiner la synthèse par le foie de l'oméga 3 DHA dont une carence sur le long terme peut être liée à la maladie de Parkinson ou à d'autres maladies neurodégénératives ainsi qu'à l'inflammation et au cancer. Les frugivores ou végétaliens Herbert Shelton et Otto Carque qui faisaient pourtant très attention à leur santé, mangeaient beaucoup de noix (et ne se supplémentaient pas en vitamine B12 non plus) et sont mort à cause de la maladie de Parkinson.

Leurs grandes teneurs en oméga 6 et faibles teneurs en oméga 3 doivent limiter ou interdire leur consommation car il ne faut pas manger trop d'oméga 6 : les experts disent un maximum entre 4,44 g et 6,67 grammes d'omégas 6 par jour. Donc en écoutant ces experts et si on mangeait uniquement ces aliments dans une journée : on calcule facilement déjà des limites maximum : qu'il ne faudrait donc pas plus de 50 grammes d'amande par jour, 100 grammes de noisettes par jour ou 20 grammes de noix de Grenoble par jour soit deux noix de Grenoble maximum par jour. Si on ne mangeait rien d'autre dans la journée, or les autres aliments qu'on mange forcémment contiennent aussi des omégas 6, donc ce n'est pas 50 grammes d'amandes ou deux noix de Grenoble, les seuils sont encore plus bas si l'on considère uniquement leurs omégas 6. Mais il faut considérer avant tout le rapport oméga 6 sur oméga 3 : leurs teneurs faibles en oméga 3, conjuguées à leur teneur forte en oméga 6, à part peut-être pour la noix de Grenoble qui a le rapport le plus faible, devraient nous inquiéter sur leur risque pour la santé humaine.



Conclusion :


Nous ne sommes pas un moulin à huile et à noix indestructible comme une meule en granite mais une éponge à jus. Le sucre rapide et directement assimilable par la cellule humaine des fruits pulpeux est plus intéressant l'hiver pour résister aux températures froides non tropicales que les énormes quantités de graisses des « fruits » à écales qui nécessitent d'être stockées dans nos cellules adipeuses puis cassées biochimiquement et retransformées en sucres, tout cela nécessitant des efforts au corps (insuline, etc.). De plus ces graisses sont compactées solidement dans la graine et à moins d'une mastication et émulsion infinie, elles se retrouvent en grande partie dans nos excréments. Les protéines aussi sont trop nombreuses et leur assimilation génée par le gras, et tout cela fatigue notre système digestif de fructivore inutilement. Si elles sont traditionnellement généralement réduites en huile, en poudre ou grillées (amandes, noisettes avec le praliné, cajou, pécan, arachides, pistache) c'est pour détruire ou neutraliser leurs poisons de défense comme le cyanure de l'amande et aussi pour un attendrissement et une digestion facilitée, pour commencer à casser leurs graisses et leurs structures mécaniques.

Si on doit leur ajouter du sel comme appétant ou du sucre pour le praliné, c'est que leur goût est plutôt fade pour l'humain surtout au bout de quelques dizaines de grammes ingérés, sauf peut-être en septembre quand les noisettes et noix sont blanches et tendres c'est à dire pas encore mûres. Les noisettes de jardin pas mûres n'ont rien à voir avec les noisettes industrielles qui ont été cuites par le chauffage de la dessication.

Les rapports oméga 6 sur oméga 3 des « fruits » à écales sont trop élevés par rapport à ceux des fruits pulpeux, qui eux sont idéaux, et on peut se demander si cela n'a pas tué sur le long terme des végétarien-ne-s grandement nucivores.

Si on doit vraiment en manger, pour la survie, choisissons la noix de Grenoble, qui a le rapport oméga 6 sur oméga 3 le plus faible, une par jour maximum et si possible pas mûre et sans sa peau. Si on persiste à vouloir manger de la semence, de la graine ; la graine de chia (ou dans une moindre mesure de chanvre) est bien moins malsaine et plus intéressante que n'importe quel « fruit » à écale.


On voit ici une fois de plus, comme pour les céréales et les feuillages, que si on ne respecte pas notre nature fructivore, et que si on persiste à vouloir manger de la graine ou de la feuille, malgré l'insatisfaction gustative voire l'amertume, elle doit être non mûre, jeune, donc tendre et avec le moins de poison défensif possible de par sa jeunesse, contrairement aux fruits pulpeux qui eux doivent être mangés en général le plus mûrs possible ou blets, car leur teneurs en poisons défensifs ont alors diminué et l'amidon s'est transformé en sucres rapides : glucose, frucose, etc.

Que ce soit une céréale ou une noix, la graine pour garantir sa descendance augmente petit à petit sa teneur en poison de défense en mûrissant.

Le fruit pulpeux c'est en général le contraire dans sa pulpe pour empêcher l'animal frugivore de disséminer des graines pas encore prêtes de fruits pas mûrs.




En défense de la nucivorie :

-L'activiste du végétalisme des années 1920, Mono, trouvait les amandes géniales, dotées d'une énergie électromagnétique miraculeuse. Elles ont pourtant un rapport omégas 6 sur oméga 3 très défavorable.